Les chiffres ne mentent pas : chaque année, des milliers de piscines souffrent d’un hivernage improvisé. Pourtant, l’essentiel se joue bien avant le premier coup de froid. À partir du moment où le mercure amorce sa descente et que les nuits s’allongent, le compte à rebours démarre pour tous ceux qui tiennent à retrouver leur bassin en pleine forme au printemps.
Quand la météo commence à basculer et que la température descend sous les 15°C, il ne faut plus tarder. C’est à ce moment précis qu’il faut penser à protéger sa piscine. Prendre le temps d’agir avant les premières gelées permet d’éviter les mauvaises surprises lors du redémarrage. Anticiper, c’est préserver la qualité de l’eau, les installations et surtout, gagner du temps au printemps. Quelques gestes préparatoires, vérifier l’équilibre de l’eau, nettoyer à fond, installer une couverture, rendent l’hivernage bien plus simple qu’il n’y paraît.
Quand commencer l’hivernage ?
La température de l’eau constitue votre meilleur repère. Dès qu’elle passe en dessous de 12°C, c’est le signal : les algues freinent leur développement, les bactéries ralentissent. À partir de là, inutile d’attendre, il est temps de démarrer la procédure avec ordre et méthode. Pour permettre un hivernage efficace, plusieurs étapes restent incontournables :
- Un nettoyage complet du bassin pour retirer tout ce que l’automne a pu y laisser : feuilles, insectes, débris végétaux.
- Un traitement choc de l’eau afin de neutraliser les résidus bactériens et fongiques.
- L’ajustement du pH, idéalement entre 7,0 et 7,4, pour conserver une eau stable pendant la période de repos.
Pour explorer chaque étape pas à pas, l’article hivernage de votre piscine détaille l’ensemble des méthodes disponibles et conseils pratiques.
Hivernage passif ou hivernage actif ?
On distingue deux techniques principales : la version passive, qui consiste à arrêter totalement filtration et circulation de l’eau, et l’approche active, qui maintient tout juste ce qu’il faut pour empêcher le gel et limiter la dégradation de l’eau. Ce choix dépend du climat de votre région comme du type de bassin. Là où l’hiver reste doux, l’hivernage actif est souvent privilégié ; dans les zones exposées au gel, la version passive s’impose.
Quels équipements prévoir ?
L’hivernage ne se limite pas à poser une bâche. Certains dispositifs sont indispensables pour traverser la saison froide sans encombre. Parmi les plus utiles :
- Flotteurs : disposés à la surface, ils absorbent la pression de la glace et soulagent les margelles.
- Bouchons d’hivernage : ils obstruent buses et bondes, protégeant ainsi les canalisations des infiltrations et du gel.
- Gizzmos : insérés dans les skimmers, ils jouent un rôle tampon contre les méfaits du froid.
- Couverture d’hivernage : elle limite l’intrusion de feuilles et réduit fortement le développement des micro-organismes.
- Produit d’hivernage : ce traitement préventif garde l’eau propre jusqu’au retour des beaux jours.
Mettre en œuvre l’ensemble de ces protections, c’est prendre les devants pour écarter les risques de corrosion ou d’imprévus techniques au printemps.
Les clés d’un hivernage réussi
Tout commence par un passage minutieux : rien ne doit stagner au fond du bassin. L’aspirateur et la brosse deviennent vos meilleurs alliés jusqu’à ce que l’eau retrouve toute sa transparence. Une fois ce nettoyage terminé, le traitement choc assure une désinfection complète, tandis que le pH ajusté garantit la stabilité de votre installation. Un trio gagnant pour limiter les tracas à la relance du bassin.
Bien préparer chaque équipement
Veillez à installer chaque accessoire à la bonne place : les flotteurs se répartissent à la surface, les bouchons ferment circuits et buses et les gizzmos trouvent leur place dans les skimmers. Ces gestes, simples mais précis, garantissent que le gel ne viendra pas endommager les parties techniques du bassin. Cette routine, quand elle est suivie avec rigueur, permet d’éviter les mauvaises surprises à la remise en route.
Couvrir et traiter avec soin
La couverture d’hivernage ne se jette pas à la va-vite. Elle s’installe de façon méticuleuse, bien tendue, fixée sur chaque point d’ancrage. En complément, un produit d’hivernage adapté maintiendra une eau saine, limitant la prolifération d’algues et de bactéries durant tout l’hiver.
Adapter la méthode à votre piscine
Choisir entre hivernage passif ou actif, c’est avant tout savoir observer son environnement et ses contraintes. Le gel fréquent imposera souvent l’arrêt total du système. Là où l’hiver se montre plus clément, la filtration peut continuer de façon allégée pour préserver la qualité de l’eau.
Les pièges à éviter pendant l’hivernage
Quelques erreurs, pourtant connues, reviennent trop souvent et transforment parfois la sortie d’hiver en parcours du combattant. Les ignorer revient à prendre le risque de retrouver sa piscine en très mauvais état quelques mois plus tard.
Laisser filer la température
Repousser la préparation alors que la température n’a pas encore baissé en dessous de 12°C revient à exposer son bassin aux algues. Un simple thermomètre flottant permet de garder la main sur ce paramètre.
Bâcler le traitement
Sauter la phase de traitement choc, c’est l’assurance de retrouver une eau verte ou trouble à la sortie de l’hiver. Un produit bien dosé, appliqué juste avant la mise en sommeil, vous épargnera bien des désagréments.
Oublier les protections hivernales
Si le gel s’invite, la moindre négligence sur la pose des bouchons ou gizzmos se paie cher. Une fissure, une canalisation abîmée, voire une pièce à changer en urgence viennent alors gâcher le plaisir de la reprise.
Négliger la couverture
Une bâche mal fixée finit par s’arracher, laisse passer les déchets, et peut même céder sous la neige. Prendre le temps de contrôler tous les points d’attache limite le risque de mauvaises surprises à la fin de la saison froide.
Un hivernage bien conduit, c’est la promesse de retrouver une piscine impeccable aux premiers redoux. Ceux qui prennent le temps de s’y attarder récoltent une eau limpide et du matériel préservé, là où la précipitation mène à des lendemains compliqués.


